La résolution SOGI : analyse du non de la Côte d’Ivoire

12 octobre 2014

La résolution SOGI : analyse du non de la Côte d’Ivoire

Cette résolution n’est en aucun point contraire à la législation ivoirienne.

En effet, le SOGI rappelle seulement que l’orientation sexuelle et l’identité de genre ne font d’aucun homme un sous-citoyen. Pour cette raison, tous les êtres humains ont droit à la même protection des lois. Cette résolution dénonce alors les discriminations et les violences basées sur l’orientation sexuelle et l’identité de genre.

Dans cette mesure, elle est conforme à la constitution en vigueur en Côte d’Ivoire. Effectivement, la loi fondamentale ivoirienne n’autorise ni les discriminations ni les violences à l’égard de qui que ce soit et, ce, quels que soient les motifs.

Le refus de soutenir la résolution SOGI est d’autant plus incompréhensible que cette résolution ne fait que rappeler les Etats à leurs engagements internationaux, car il rappelle que l’essence humaine d’une personne est plus fondamentale que son orientation sexuelle et son identité de genre. A ce titre, tous les hommes sont égaux, ainsi que le précise d’emblée la Déclaration Universelle des Droits de l’Homme (DUDH) du 10 décembre 1948. Cette résolution ne vise donc pas à créer de nouveaux droits, mais tout simplement à appliquer l’égalité et la non discrimination, les principes fondamentaux de la Charte des droits de l’Homme, aux droits d’êtres humains qui souffrent de violence et de discriminations à cause de leur différence, notamment l’orientation sexuelle et/ou l’identité de genre.

Alors, qu’est-ce qui pourrait justifier ce refus de l’Etat ivoirien de soutenir la résolution SOGI?

Peut-être l’envie de se mettre à cette mode africaine consistant à s’appliquer à l’homophobie. L’objectif inavoué de cette manie est d’afficher une démarcation d’avec l’Occident, l’ex-colonisateur. Les dirigeants africains se figurent ainsi faire illusion de souveraineté. C’est à pleurer de rire…

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