L’Afrique et sa culture du bouc émissaire

24 mars 2015

L’Afrique et sa culture du bouc émissaire

Avez-vous lu cet article du 20 février dernier? Eh bien, il y a des textes que l’on écrit de façon désinvolte, juste pour exprimer une idée qui traverse l’esprit. A l’auteur, ces textes ne semblent même pas avoir grand intérêt, si bien qu’il ne les publie qu’après moult hésitations. L’article du 20 février est un texte de ce genre.

Seulement voilà : cet article fait un véritable tabac, tant les commentaires continuent de fuser dans ma boîte à messagerie. La plupart de ces commentaires approuvent l’idée générale de l’article, à savoir que les guerres africaines sont généralement le fait de puissances étrangères. D’autres commentaires, par contre, me semblent assez cocasses puisque l’on m’y traite presque de suppôt de l’Occident à cause de la pointe ironique par laquelle l’article s’achève. Enfin, l’article a eu droit à certains commentaires d’une profondeur admirable, sans doute exprimés par des esprits aiguisés. Cette dernière catégorie de commentaires me reproche essentiellement de ne voir que le rôle de la Russie dans le drame ukrainien, et donc de ne pas aussi indexer l’Occident qui serait en réalité le vrai responsable de la crise de Crimée. Soit !

Toutefois, il y a un fait qui me surprend par-dessus tout. C’est que je n’ai reçu aucun commentaire me rLe continent africain (Image Wikipédia)eprochant de voir les puissances étrangères comme responsables des guerres africaines. Ce manque de réaction sur ce point, dénote exactement le caractère de ceux qui ne vont jamais changer. Un caractère très commun aux Africains. C’est ce que j’appelle la culture du bouc-émissaire.

En effet, ceux qui ne vont jamais changer ne se sentent jamais responsables de leurs maux. Pour eux, « l’enfer, c’est (toujours) les autres ». Si eux-mêmes ne se sentent responsables de rien, n’est-ce pas là le signe qu’ils sont tout simplement irresponsables ? D’ailleurs, au fond, n’est-on pas plus intelligent que ceux que l’on est capable de manipuler à sa guise au point de les amener à se faire la guerre ? La preuve, les enfants aiment à jouer à ce jeu qui consiste à dresser leurs petits frères les uns contre les autres juste pour le plaisir de les voir se bagarrer. Et, les instigateurs de la bagarre ne parviennent à leur fin que dans la mesure où les protagonistes sont plus petits qu’eux.

Voici ce que je veux signifier en filigrane : en trouvant les responsables des malheurs des Africains ailleurs qu’en les Africains eux-mêmes, l’on risque de conforter ces théories racistes qui veulent que le Noir soit la race inférieure. Si les Africains se font la guerre parce qu’ils sont manipulés par d’autres, cela ne signifierait pas, en effet, que ceux qui les manipulent sont supérieurs à eux ?

Telle est une des conséquences logiques de la culture du bouc émissaire que beaucoup d’Africains ont en partage. Cette culture est contre productive. Il faut donc y l’abandonner en sachant assumer ses responsabilités.

@yaokjmarc

yaokjmarc@gmail.com

fb: jeanmarc.yao.18

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Commentaires

marco
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bah je pensais que j étais le seul a avoir fait ce constat,constat selon lequel les Africains rejettent leurs erreurs sur l'occident...et de plus en plus cette aversion se traduit par une haine a l égard des français pour ce qui est du cas du Cameroun...dommages