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Droits humains en Côte d'Ivoire
04. juin
2015
Analyses
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Côte d’Ivoire : où en est l’enquête sur l’affaire des primes impayées des Éléphants

M. Alain Lobognon, l'ex-ministre ivoirien des sports
M. Alain Lobognon, l’ex-ministre ivoirien des sports ph. D. R.

Au moment où la FIFA est secouée par un immense scandale de corruption, l’Ivoirien ne peut s’empêcher de penser à l’affaire des primes impayées des Éléphants de Côte d’Ivoire, cette affaire qui révèle que les instances du football ivoirien sont du même poil que les instances mondiales du sport roi.

Le fait est que l’on s’attendait à ce que des poursuites judiciaires suivent le limogeage du ministre des sports. Hélas, « les enquêtes sont toujours en cours », avait-on aussitôt dit. Force est de constater que des mois après que cette affaire a éclatée, rien de judiciaire ne pointe le bout du nez. Il n’y a plutôt eu que des personnes démises de leurs fonctions respectives. Maigre consolation pour le contribuable ivoirien !

Ainsi, 2 milliards de FCFA du peuple de Côte d’Ivoire se sont volatilisées (on ne sait trop comment) sans que personne ne soit inquiété. C’est à croire que pour la justice ivoirienne, démettre certains individus de leurs fonctions étatiques suffit pour rendre justice ; que cela était une fin en soi, donc suffisant pour clore une affaire de détournement de deniers publics, c’est-à-dire une affaire criminelle.

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24. avril
2015
Analyses
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Quand la victoire des Eléphants met à nu le mal qui gangrène la Côte d’Ivoire

Le retour triomphal des Eléphants de Côte d'Ivoire, vris héros nationauxJe l’avoue, j’avais pensé jusque là que cette histoire était un de ces canulars dont la presse ivoirienne a le secret. Détourner les primes d’une équipe nationale qui vient de remporter le plus grand trophée continentale, c’était trop gros pour que je puisse prendre cette information au sérieux.

Mais, voilà que les champions d’Afrique eux-mêmes se font entendre, confirmant ne pas avoir reçu leur dû. Des différentes déclarations des pachydermes rapportées par les journaux, celle de Tioté Cheick Ismaël exprime parfaitement comment le public ivoirien perçoit pareil détournement de fonds, à savoir comme « de la foutaise ». En effet, on a tous conscience que la somme de 40 millions de FCFA promis par l’Etat à chacun des joueurs de l’Equipe nationale de football de Côte d’Ivoire compte pour du beurre pour la grande majorité de ces joueurs. Ce qu’il y a de choquant dans cette histoire, c’est d’abord l’audace et le culot du détournement.

Mais, plus que cela, ce scandale qui ne semble pas encore émouvoir le gouvernement, met en lumière le mal congénital qui ronge la Côte d’Ivoire, sans que personne de politiquement significatif ne se soit jamais donné la peine de le combattre. Ce mal, c’est la corruption, et son corollaire, l’impunité.

Sinon, comment comprendre que dans un Etat, des gens puissent avoir le courage d’aller jusqu’à détourner les primes des héros nationaux, si ce n’est qu’ils ont la garantie d’être impunis ? Comment accepter qu’une équipe, longtemps vilipendée à force de contre-performances, ne puisse jouir de sa rétribution au moment où elle le mérite ? Il ne faudrait surtout pas que cette histoire soit un (honteux) précédent dans la gestion des affaires publiques du pays.

C’est pourquoi le gouvernement ivoirien doit tirer l’affaire au clair au plus vite, c’est-à-dire, d’une part, payer toutes les primes promises aux Champions d’Afrique de football et, d’autre part, situer les responsabilités afin de prendre les sanctions appropriées contre les responsables et les coupables.

La crédibilité de l’Etat de Côte d’Ivoire en dépend ; il y va de l’honneur des Ivoiriens.

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14. avril
2015
Analyses
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Côte d’Ivoire : la leçon de guerre du Président Ouattara

Le chef de l'Etat ivoirien, Alassane Ouattara (Photo crédit)Avez-vous entendu la déclaration du 11 avril dernier du chef  l’Etat ivoirien sur la justice. Eh ben, petite séance de rattrapage pour ceux qui ont manqué cette éloge de la justice sélective et cette démonstration de l’arbitraire comme telle. Alassane Ouattara déclarait ceci : « J’entends ça et là parler de justice des vainqueurs. Depuis quand vous avez vu une justice des vaincus ? Si c’était eux, ils nous auraient tué tous. Malgré ça, je vous demande de pardonner. Mais tant qu’ils ne demande pas pardon, il n’y aura ni grâce ni amnistie. Ils seront tous jugés. »

S’il est assez remarquable de constater que le chef de l’Etat ivoirien avoue enfin ce que tout le monde sait, à savoir que la justice ivoirienne est aux ordres de l’exécutif, ce qui m’a le plus frappé, c’est cette phrase : « Depuis quand avez-vous vu une justice des vaincus. »

Il ne faut pas si méprendre: ce pied de nez à la justice n’est nullement à condamner. Il donne seulement cette leçon de vie : si tu veux faire la guerre, sois sûr de la gagner ; sinon ne la fait pas. Les anciens grecs disaient d’ailleurs à leurs soldats qui allaient au combat d’en revenir vainqueurs ou morts.

Laurent Gbagbo et son camp apprennent cette leçon à leurs dépens. Ceux qui pensent que la guerre est un simple jeu doivent aussi la retenir.

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24. mars
2015
Analyses
1

L’Afrique et sa culture du bouc émissaire

Avez-vous lu cet article du 20 février dernier? Eh bien, il y a des textes que l’on écrit de façon désinvolte, juste pour exprimer une idée qui traverse l’esprit. A l’auteur, ces textes ne semblent même pas avoir grand intérêt, si bien qu’il ne les publie qu’après moult hésitations. L’article du 20 février est un texte de ce genre.

Seulement voilà : cet article fait un véritable tabac, tant les commentaires continuent de fuser dans ma boîte à messagerie. La plupart de ces commentaires approuvent l’idée générale de l’article, à savoir que les guerres africaines sont généralement le fait de puissances étrangères. D’autres commentaires, par contre, me semblent assez cocasses puisque l’on m’y traite presque de suppôt de l’Occident à cause de la pointe ironique par laquelle l’article s’achève. Enfin, l’article a eu droit à certains commentaires d’une profondeur admirable, sans doute exprimés par des esprits aiguisés. Cette dernière catégorie de commentaires me reproche essentiellement de ne voir que le rôle de la Russie dans le drame ukrainien, et donc de ne pas aussi indexer l’Occident qui serait en réalité le vrai responsable de la crise de Crimée. Soit !

Toutefois, il y a un fait qui me surprend par-dessus tout. C’est que je n’ai reçu aucun commentaire me rLe continent africain (Image Wikipédia)eprochant de voir les puissances étrangères comme responsables des guerres africaines. Ce manque de réaction sur ce point, dénote exactement le caractère de ceux qui ne vont jamais changer. Un caractère très commun aux Africains. C’est ce que j’appelle la culture du bouc-émissaire.

En effet, ceux qui ne vont jamais changer ne se sentent jamais responsables de leurs maux. Pour eux, « l’enfer, c’est (toujours) les autres ». Si eux-mêmes ne se sentent responsables de rien, n’est-ce pas là le signe qu’ils sont tout simplement irresponsables ? D’ailleurs, au fond, n’est-on pas plus intelligent que ceux que l’on est capable de manipuler à sa guise au point de les amener à se faire la guerre ? La preuve, les enfants aiment à jouer à ce jeu qui consiste à dresser leurs petits frères les uns contre les autres juste pour le plaisir de les voir se bagarrer. Et, les instigateurs de la bagarre ne parviennent à leur fin que dans la mesure où les protagonistes sont plus petits qu’eux.

Voici ce que je veux signifier en filigrane : en trouvant les responsables des malheurs des Africains ailleurs qu’en les Africains eux-mêmes, l’on risque de conforter ces théories racistes qui veulent que le Noir soit la race inférieure. Si les Africains se font la guerre parce qu’ils sont manipulés par d’autres, cela ne signifierait pas, en effet, que ceux qui les manipulent sont supérieurs à eux ?

Telle est une des conséquences logiques de la culture du bouc émissaire que beaucoup d’Africains ont en partage. Cette culture est contre productive. Il faut donc y l’abandonner en sachant assumer ses responsabilités.

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20. févr.
2015
Analyses
16

L’Ukraine ou la guerre qui réhabilite un peu l’Afrique

Le leader des séparatistes ukrainiens (Photo crédit)On le sait, vue du reste du monde, en plus du soleil et de la pauvreté, la guerre est l’autre stéréotype solidement attaché à l’Afrique. Cela est d’ailleurs assez logique dans la mesure où, généralement, les médias internationaux ne savent parler du continent noir que pour évoquer des situations de guerres. Et, ce qu’il y a de remarquable, c’est que ces guerres sont bien souvent internes aux Etats. En effet, l’Afrique est rarement le théâtre de guerre entre pays.

Les peuples africains sont alors copieusement incriminés, dédaigneusement présentés comme ayant un déficit de civilisation humaine, puisqu’étant incapables d’un vivre ensemble pacifié. Voilà alors assez d’eau pour alimenter le moulin de la théorie du bonobo plus ou moins intelligent que serait le nègre. Les Africains eux-mêmes n’évoquent pas ces guerres intempestives, dont leur continent est le théâtre depuis des décennies, sans avoir une espèce de honte.

Mais, depuis un an aujourd’hui, très loin du grand soleil d’Afrique, les Ukrainiens se font malheureusement une guerre qui ressemble traits pour traits aux guerres auxquelles les Africains sont maintenant accoutumés. Effectivement, la guerre d’Ukraine à tous les ingrédients des guerres d’Afrique. Elle met en évidence le fait que les guerres internes aux petits Etats sont bien souvent le fait des grandes puissances. Ainsi, s’il ne vient à l’esprit de personne de penser que les Ukrainiens sont des sauvages, c’est parce que les médias occidentaux ont su montrer, cette fois, que la guerre d’Ukraine était organisée de main de maître par une puissance extérieure, à savoir la Russie.

Ce qui se manifeste en Ukraine est ce qui se passe en réalité dans les innombrables guerres africaines. Aussi, le reste du monde devrait-il comprendre que si l’Afrique abonde de guerres, ce n’est nullement preuve de sauvagerie. Cela est seulement dû au fait que ce continent est toujours sous influence des puissances qui se sont partagé le monde. Ces dernières parviennent à donner des apparences de guerres locales à leurs forfaits en trouvant facilement des pantins à manipuler. Le zèle des séparatistes ukrainiens le prouve parfaitement.

Quoi ? Toi le nègre, cette conclusion te satisfait-elle ? Si oui, alors tu es encore plus à plaindre qu’on ne le pense, car tu es tellement malheureux qu’il n’y a que le malheur des autres qui te soulage un peu.

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11. févr.
2015
Analyses
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Côte d’Ivoire : l’émergence a-vélo

La Côte d’Ivoire ambitionne être un pays émergent à l’horizon 2020. Dans cette optique, l’Etat s’est lancé dans une politique de développement tous azimuts des infrastructures. Parmi celles-ci, les infrastructures routières figurent en très bonne place. En effet, actuellement en Côte d’Ivoire, routes, autoroutes, ponts et chaussées poussent comme des champignons. Hélas, il y a quelque chose de capital qui manque à cette boulimie infrastructurelle, et personne ne semble s’en émouvoir. Ce qui manque, c’est ce qui se trouve dans toutes les grandes métropoles du monde : des pistes cyclables.

En effet, aucune ville de Côte d’Ivoire ne peut se vanter d’avoir aménagé de telles pistes. Alors, voulez-vous vous déplacer à vélo? Eh bien, vous serez obligé d’emprunter la pleine chaussée ou pis, les autoroutes urbaines. Et là, bienvenus les dégâts, car les « gbakas », ces véhicules de transport en commun champions du monde de l’indiscipline routière, vous risquez de les prendre dans le derrière. C’est pourquoi, jusqu’à présent, le « a » de l’émergence a-vélo est privatif.

Il est donc clair que l’Etat doit songer à aménager des pistes cyclables, car l’usage du vélo est à encourager, bus et autres moyens de transport en commun n’arrivant pas à satisfaire la demande. Alors vivement qu’on s’y mette ; l’émergence le recommande.

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11. févr.
2015
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Côte d’Ivoire : ce ciment nommé Éléphants!

Le peuple de Côte d'Ivoire accueillant ces héros.
Le peuple de Côte d’Ivoire accueillant ces héros.

Ici en Côte d’Ivoire, s’il y a une chose qui réussi à rassembler les Ivoiriens, c’est bien l’équipe nationale, les Éléphants de Côte d’Ivoire. Cela, nous avons pu le constater encore lors de cette CAN 2015. On a vu à quel point le peuple ivoirien avait soif de retrouvailles, combien il avait besoin de quelque chose pour se retrouver et savourer la vie. Cette chose, les Éléphants ont su la donner. Ils ont réussi en quelques semaines, et peut-être pour quelques jours seulement, à faire ce que le gouvernement et les institutions créées à cet effet n’ont pas réussir à faire : réconcilier les Ivoiriens.

Le chef de l’Etat n’a pas manqué de relevé, avec humilité, toute la leçon que les Éléphants donnait à la classe politique ivoirienne. C’est de bonne guerre, et il faut reconnaître que son discours a été celui d’un homme d’Etat, c’est-à-dire de quelqu’un qui ne se voulait pas sectaire mais rassembleur. Rassembler, se rassembler, c’est vraiment ce qu’il faut à la Côte d’Ivoire, car manifestement, le destin de notre pays est d’être une terre de joie et non de désarroi.

On sait que la réconciliation ne se décrète pas. Et, l’on avait déjà constaté que chacun veillait désormais sur sa langue, de sorte à ne pas offenser son compatriote avec des satanés de discours politiciens diviseurs. Beaucoup semblent avoir compris que la crise que nous avons connue avait été un grand gâchis. Bref, les Ivoiriens étaient déjà en train de se réconcilier eux-mêmes. La maison commune, la Côte d’Ivoire ayant été sérieusement ébranlée, il fallait trouver du rare ciment pour aider à colmater les brèches. Les Éléphants ont su être ce ciment. Ils sont ainsi des artisans de paix. Ils nous font croire à nouveau à la possibilité de revivre pour longtemps ce droit fondamental de l’homme qu’est la paix.

Merci les Éléphants ! Car, qu’il est bon pour des compatriotes d’être ensemble.

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27. janv.
2015
Analyses
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Ne faudrait-il pas aussi sermonner le provocateur Charlie? (Suite et fin)

Lire la Première Partie ici.

Avec la Une de son premier numéro après l’attentat dont il a été victime, l’on constate que Charlie n’a pas changé, et que, manifestement, Charlie ne va pas changer. En effet, il est reparti de plus bel avec une caricature du Prophète Mahomet. Mais, cette Une, au fond,  ne relèverait-elle pas moins de la caricature satirique que de la provocation puérile, c’est-à-dire de ce réflexe de l’enfance rebelle consistant à s’entêter dans l’interdit ? Cette seconde éventualité signifierait que Charlie n’est pas véritablement guidé par la liberté d’expression, mais qu’il est plutôt aliéné ; car l’aliéné, c’est justement celui dont l’agir est fonction du regard d’un tiers.

A penser de plus près cette liberté d’expression même qu’on agite comme principe irréfragable, ces questions viennent à l’esprit :

–         Pourquoi s’émeut-on quand le polémiste Dieudonné fait des représentations jugées antisémites ?

–         Pourquoi veut-on traîner  des journaux devant les tribunaux quand ils traitent Christiane Taubira de singe ?

Il est même socialement correct de s’indigner quand dans les stades quelqu’un soulève ne serait-ce qu’une banane. Aujourd’hui, on s’offusque même, et c’est de bonne guerre, quand des médias révèlent l’homosexualité d’un politique. Or là, il ne s’agit que d’humains, c’est-à-dire d’êtres qui ne sont fondateurs d’aucune religion. Acceptons volontiers que le véritable principe de la laïcité soit que l’Homme soit plus sacré que Dieu. Mais justement, si l’on respecte l’homme-musulman de la même manière que l’homme- juif et l’homme-noir (ainsi que l’on le fait croire), pourquoi ne pas respecter au moins sa foi ? Et tenons nous bien, respecter sa foi ne signifierait pas d’abord respecter son Prophète, mais le musulman lui-même non pas pour sa religion, mais parce qu’il est une personne humaine. Comment, en effet, pourrait-on respecter quelqu’un sans au moins respecter ce en quoi il croit ?

Voici ce même raisonnement présenté de façon schématique, pour être un peu plus clair :

–         Il y a à respecter les musulmans parce que respecter tous les hommes est un principe absolu du niveau de civilisation actuellement atteint par l’humanité.

–         Or, respecter quelqu’un, c’est, avant et après tout, respecter sa foi.

–         Conclusion : il faut donc respecter le Prophète Mahomet pour respecter non pas forcément le musulman, mais celui qui fonde sa foi en l’islam parce que c’est un homme avant tout. (Je sais que ma pensée est subtile, mais je ne parviens pas à être plus explicite).

De cette manière, l’on reste logique avec soi-même puisque l’on a proclamé qu’il n’y a que les hommes qui comptent, eux que l’on a mis au dessus de Dieu. C’est pourquoi, bien que condamnant avec fermeté le terrorisme islamiste, il est bon d’interpeller, un tant soit peu, Charlie Hebdo sur le respect des convictions religieuses des uns et des autres.

Voici un exemple de tolérance en la matière. Savez-vous que suivant l’indice de diversité religieuse de l’Institut de Recherche Pew, la Côte d’Ivoire est classée au 7è rang mondial ? A Abidjan, voyez ce qui se passe quotidiennement d’une façon totalement banale : il arrive souvent qu’églises, mosquées, bars et autres endroits mondains se retrouvent dans une promiscuité incroyable. Savez-vous comment ils parviennent à cohabiter  sans heurts majeurs ? Eh bien, au moment de la prière de l’un (mêmes des adeptes de Bacchus), les autres font l’effort d’être les plus silencieux possibles. En le faisant, personne ne se renie. Peut-être même que chacun ne se fout pas mal du Dieu de l’autre, mais au moins en s’effaçant pour laisser l’autre pratiquer sa religion, chacun montre qu’il a un profond respect pour son prochain qui est embarqué avec lui dans cette aventure qu’est la vie. C’est vraiment à méditer…

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20. janv.
2015
Rapports
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Ne faudrait-il pas aussi sermonner le provocateur Charlie ?

L’attentat dont a été victime Charlie Hebdo le 7 janvier 2014 reste vivace dans les esprits. Pourtant, malgré l’émotion encore vive, il convient de penser profondément le problème. Par problème, il ne faudrait pas seulement voir l’acte ignoble des frères Kouachi et de leur affidé Amédy Couliblay, mais aussi peut-être la ligne éditoriale de Charlie Hebdo.

Avant de poursuivre, il convient d’affirmer avec force cette vérité indéniable : le terrorisme est abominable. L’islamisme, l’idéologie intégriste qui bien souvent sous-tend aujourd’hui ce terrorisme, est condamnable en tout point. D’ailleurs, maints lecteurs du Coran, profonds doctes de la loi d’Allah que ce Livre saint enseigne, aiment à préciser que les agissements des islamistes sont une perversion de la doctrine de l’islam. C’est donc clair : les islamistes se parent du manteau de la religion d’Allah comme d’un déguisement ; à l’instar de ces bandits qui se déguisent en nones pour ensuite aller cambrioler les couvents. L’exemple de ce qu’a vécu le Mali est d’ailleurs fort éloquent. En effet, ceux qui s’y faisaient passer pour combattants de la cause de l’islam se sont révélés être en réalité de redoutables narcotrafiquants ayant même réussi l’exploit de faire atterrir un avion en plein désert pour une livraison de cocaïne provenant d’Amérique latine.

Il est possible de multiplier les exemples à n’en point finir pour montrer que les terroristes islamistes sont des escrocs de la foi. Mais, l’humanité sait déjà cela que trop bien. Il est peut-être temps de se tourner, un tant soit peu, vers le gentil de la tragédie du 7 janvier 2015 : Charlie. Plus précisément, il s’agit d’analyser l’attitude de l’hebdomadaire martyre à la mesure de la réaction démesurée, celle de fous, qu’elle a pu provoquer.

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L'info relative aux droits humains en Côte d'Ivoire

Auteur·e

L'auteur: Jean Marc YAO
Activiste Ivoirien des droits humains, militant pour le respect des droits des minorités

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